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Lunelopo

CINQ MINUTES DEUX FOIS PAR J

Dernière mise à jour : 18 août 2022

Cette bande dessinée est disponible depuis le 08 juillet 2022


L'auteur est Di GRAZIA et SOLDATICH Édition : SHOCKDOM Catégorie : BD ROMAN GRAPHIQUE PRIX : 18€
HISTOIRE COMPLÈTE

Lucques, 1960. Le grand musicien de jazz américain Chesney Henry « Chet » Baker est arrêté en Italie pour détention de drogue.

Après le déroulement du procès, le verdict final le condamne à purger 16 mois dans la prison de Lucques.


Suite à ses demandes insistantes auprès des institutions, un juge lui accorde le droit de jouer de la trompette dans sa cellule, mais seulement pendant cinq minutes, deux fois par jour.

La musique, les notes et le jazz.

Bon bon bon... à quoi avons-nous à faire avec cette BD ? Je dois bien avouer qu'avant de l'acheter, j'ai feuilleté quelques pages sans pouvoir conclure au premier coup d'œil ce qu'aller être celle-ci.


On est plongé dans un genre d'autobiographie sans vraiment en être une. Disons que l'histoire nous est raconté au travers d'un dialogue entre un grand-père et son petit fils. Un grand père qui, au moment de passer à certains endroits de là où il habite, se remémore des souvenirs lointains.


Souvenirs d'un prisonnier pas comme les autres puisqu'il s'agissait d'un musicien au talent de trompettiste magistral : Chet Baker, de son vrai nom Chesney Henry "Chet" Baker Jr.

Sa maman était vendeuse et son père était lui aussi musicien. Malheureusement, la Grande Dépression aux États-Unis faisant suite au krach de 1929 a forcé son père à abandonner la musique professionnellement parlant.


Quant à Chet Baker, à la base, son papa lui achète un trombone pour ses 12 ans. Seulement trop imposant et surtout trop fragile, il l'échange contre une trompette et se met à écouter Harry James, un autre très très grand Nom chez les trompettistes.


Malheureusement dépendant aux stupéfiants, il est arrêté à plusieurs reprise et condamné à faire de la prison.

Problème : le juge refuse catégoriquement de lui laisser sa trompette pendant con incarcération.


Semaine après semaine, il demande inlassablement au juge, par l'intermédiaire de son avocat, d'avoir sa trompette. Lassé de voir l'avocat toutes les semaines, le juge accepte finalement que Chet Baker puisse jouer de la trompette dans sa cellule ; seulement 2 fois par jours et 5 minutes maximum.


Et c'est là où commence toute la poésie de cette BD. Car oui, les 112 pages de cette BD nous font ressentir tout le pouvoir qu'avait Chet avec sa trompette. Chaque fois qu'il jouait, les gardiens arrêtaient ce qu'ils étaient en train de faire pour l'écouter. Tous fermaient les yeux et se laissaient porter par le talent fou, la mélodie parfaite, le son d'une harmonie sans pareil.

Et c'était identique pour les autres détenus qui n'attendaient que ça, chaque jour : que Chet Baker joue de la trompette.

Les gens à l'extérieur de la prison savaient où se placer pour écouter, chaque jour, ces moments d'une poésie absolue.

Son addiction aux stupéfiants était toujours présente mais quand il jouait de la trompette, c'est comme si le monde s'arrêtait.


Des moments forts que pour rien au monde son public n'aurait loupé. Quant aux dessins, ils ne sont pas vraiment là pour apporter des planches magnifiques, non. Ils sont là pour souligner parfois la détresse de Chet mais surtout souligner la poésie absolue du moment où il jouait.

Un trait volontairement imparfait, des visages aux expressions minimalistes. Pourtant, ils collent parfaitement avec l'ambiance générale de cette BD.


Une histoire poétique, des notes de musiques, des moments de vie pas toujours faciles. Un récit fluide et percutant. La BD se lit facilement et très rapidement ; peut-être trop rapidement. Mais le sujet nous refera la lire de temps en temps pour se replonger de nouveau avec plaisir dans l'histoire de ce trompettiste.

Notes et conclusion ( Nouveau système de notation afin de mettre un accent plus prononcé sur l'histoire et les dessins ; il est donc possible que les notes soient en baisses. Ça ne veut pas dire que c'est moins bien. C'est juste que le système de notation est différent )

Ça sera un 6/7,5 pour les textes, l'histoire et le récit, 4,5/7,5 pour les dessins. Pour tout le reste, originalité, humour et feeling de la BD, ça sera un 5/5 ! Avec un 15,5/20, cette BD réussie là où bien d'autre aurait échoué au vu du sujet.


C'est joliment raconté, poétique et inspirant. Un Chet Baker au talent de trompettiste monstrueux présenté dans un cadre presque autobiographique. Une douce parenthèse qui fait beaucoup de bien et qui nous laisse rêveur des mélodies que l'on pouvait entendre quand il jouait pendant les 5 précieuses minutes.



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