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  • Lunelopo

LE LABEUR DU DIABLE

Cette bande dessinée est disponible depuis le 23 novembre 2022


L'auteur est Fathi BEDDIAR et BABBYAN Édition : GLÉNAT Catégorie : BD POLAR Nombre de pages : 144 PRIX : 24,95€
TOME 1
 

RÉSUMÉ OFFICIEL


Los Angeles.

Webster Fehler, 40 ans, souffre du mal existentiel qui touche la majorité de la population angeleno : la dépression.


Son quotidien ne se définit qu'à travers l'isolement et la frustration. Webster n'a personne à aimer, ni à qui parler. Il subit le poids d'une existence au rabais dans un cabinet d'avocats où il n'essuie que mépris et reproches.

Jusqu'au jour où le destin intervient d'une façon sournoise : Webster trouve une sacoche égarée qui renferme un badge de policier et une arme chargée. Cette découverte va provoquer le réveil d'une part d'ombre dont il sera à la merci.


Webster sent naître en lui un sentiment grisant de toute-puissance. Par-delà le bien et le mal, il va sortir de sa chrysalide, dominer et prendre sa revanche. En usurpant une identité de policier, Webster ira s'aventurer au-delà des frontières interdites de Los Angeles pour se complaire dans l'immoralité.


Ses exactions vont mettre la ville à feu et à sang.

Personne ne sera à l'abri de ses actes... y compris le policier ayant perdu son badge et son arme ! À la lisière du drame urbain et de la série noire carnassière chère à James Ellroy, Le Labeur du Diable est un récit sombre et sans concession ancré dans un Los Angeles écrasé par la chaleur et miné par le stupre et la corruption.


Un voyage au centre de la rue dans lequel un personnage ambigu et extrême, esclave de ses pulsions, se résignera à chercher son équilibre moral sur le chemin de la damnation...

 


Personne ne sera à l'abri de ses actes...
 

LA REVIEW DE LUNELOPO



Dans cette BD, on suit Webster. Un homme de 40 ans qui ne se respecte pas et qui ne se fait pas respecter.


Au travail, on lui parle comme à un chien. On lui demande de faire des heures supplémentaires non payées. On le traite comme un moins que rien. Il a un bureau qui ressemble bien plus à un placard.


Il vit seul. Il se tape les embouteillages, un motard passe et lui arrache son rétroviseur. Il n'est pas content mais le motard le remet en place si bien que Webster ne bronche pas. Il passe devant un gang et c'est limite si il ne se fait pas agresser et tuer.


Puis, le soir, quand il se fait contrôler par la police, il se mange un amende pour rétro cassé. Il a beau expliquer qu'on lui a cassé le matin même dans les embouteillages, c'est peine perdue, il aura l'amende.

Il rentre le soir, seul, chez lui. Il dort. Puis c'est repartie pour une journée.


Voilà, ça, c'est Webster. Il est en dépression et personne ne l'aide. Pire, il n'est rien pour personne.

Il le dit lui même ; il ne vie pas. Il existe. Voilà.


Sauf que Webster, il en a marre. Et au fil du temps, il sent naître en lui un sentiment de revanche. Un sentiment qui lui dicte de faire des choses. Des choses violentes, horribles. Et puis, finalement, il cède. Il accepte de prendre une revanche sur la vie. Sur les personnes qui ne l'ont jamais respecté.


Webster prend alors l'identité d'un policier. Et il va mener justice. Mais pas la justice classique. Non, sa justice.

Sa justice fait de violence, de meurtres, de carnages, de sexe, de viols, d'insultes et de sang.

Personne n'est à l'abri ; la ville est à feu et à sang.


Une histoire qui démarre donc avec un homme simple, dépressif et violenté.


Et puis cette histoire dévie.

Elle dévie sur quelque chose d'une violence inouïe !


Car oui, l'album est d'une violence folle ! Que ce soit moralement ou physiquement, Webster est habité par la violence. C'est le diable personnifié. Aucune pitié, que ce soit pour les hommes, les femmes ou les enfants.


Et si au début il hésite à faire certaines choses, très vite, il n'hésite plus. Très vite, il prend plaisir et très vite il devient celui que l'on ne veut pas croiser. Celui que l'on ne veut pas voir. Et si l'histoire est prenante, c'est aussi et surtout grâce au récit.


Un récit fort et puissant ! Un récit qui nous permet en l'espace de quelques pages de passer d'un homme dépressif et maltraité par la vie à un homme sûr de lui, sans limite, sans pitié, violent et massacreur !

Un récit parfaitement maitrisé et qui plonge le lecteur dans un carnage ! Un carnage moral et physique dans lequel le personnage tombe sans jamais en sortir et sans jamais vouloir en sortir.


Des dessins tout aussi percutants. Des visuels de massacres, de sangs, de morts, d'acte sexuel comme trophée et vengeance pour cet homme qui quelques jours auparavant ne savait pas quoi répondre et ne répondait pas quand on l'insultait.


Un album original, à l'histoire bien ficelée, au récit destructeur et aux dessins ouvertement violent voir choquant !

Une BD pour public avertis mais qui, à mon sens, est géniale !


Ce tome 1 est complètement fou, vivement le tome 2 !

 
Notes et conclusion

Ça sera un 7,5/7,5 pour les textes, l'histoire et le récit, 7/7,5 pour les dessins. Pour tout le reste, originalité, humour et feeling de la BD, ça sera un 5/5 ! Avec un 19,5/20, ce tome 1 récolte presque la note maximale !


C'est d'une violence folle ! Un acharnement permanent mais parfaitement maitrisé ! Ce n'est pas violent pour être violent. C'est violent parce que la situation amène à ça. La narration est excellente, le récit au top et les dessins nous plongent dans cette ambiance si particulière et originale.


Pour 16 ans et plus ! Vivement le tome 2 !!!





Me concernant

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Amateur d'histoire, de géographie, de jeux vidéo mais aussi de littérature, qu'elle soit traditionnelle ou plus contemporaine via, par exemple, les bandes-dessinées, j'avais env....

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